Guide pour débuter sa généalogie

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Larousse : suite, dénombrement des ancêtres de quelqu’un – science qui recherche l’origine et la filiation des familles.

Encarta : histoire des origines d’une famille, généralement rendue sous la forme d’un tableau vertical (arbre généalogique), établi selon l’ordre de succession, avec l’ancêtre le plus lointain situé à sa tête et les générations suivantes placées en ligne de descendance directe ou collatérale (indirecte). Les arbres généalogiques sont une pratique ancienne, qui avait déjà sa place dans la Bible, avec, en particulier, le célèbre arbre de Jessé.

Etymologie : de génos (race) ou généa (origine) et logos (science).

Sciences parallèles :

o Anthroponymie = étude des noms de personnes

o Onomastique = étude de l’origine des noms propres.

o Toponymie = étude des noms de lieux.

o Paléographie = déchiffrement des écritures anciennes.

o Héraldique = étude des blasons.

o Sigillographie = étude des sceaux.

 

Avant-propos

Ces quelques pages n’ont pas la prétention d’apprendre la généalogie à quiconque. Ce ne sont là que quelques conseils aux personnes qui aimeraient faire leur arbre généalogique mais qui ne savent pas comment s’y prendre.

La généalogie est une discipline qui a pour objet la recherche de l’origine et de la filiation des familles, ainsi que l’étude du mode de vie des ascendants. Il faut faire preuve de patience, de logique, et de beaucoup d’organisation, mais surtout de volonté car rechercher ses ancêtres équivaut parfois à mener une enquête. Ces recherches sont de longue haleine, nécessitent une certaine rigueur, il vous faudra vérifier la véracité des informations, sinon vous risquez rapidement de vous enlisez dans une branche qui ne serait pas la vôtre.

Les souvenirs familiaux

La meilleure façon de commencer est de faire une enquête dans sa propre famille. Posez des questions à vos parents, vos grands-parents, vos oncles et tantes, vos cousins … en un mot à toute la famille :

Que savent ils de leur père, mère, grands-pères et grands-mères ? Où sont-ils nés, à quelle date ?

Vous récolterez ainsi les premiers renseignements précieux, et vous en saurez un peu plus sur votre famille.

Collectez tous les vieux papiers de famille (livrets de famille, livrets militaires, actes notariés, diplômes ou titres obtenus etc..), sans oublier les photos de famille (pensez à dater et nommer les personnes qui y figurent).

Les sources

Les papiers de famille : (livrets de famille, livrets militaires, contrats de mariages et autres actes notariés).

Les archives des notaires : à l’étude ou aux Archives Départementales.

Les cimetières : lecture d’inscriptions sur les pierres tombales et registres d’inhumations.

Les archives de l’Assistance Publique : pour les enfants recueillis ou adoptés.

Les archives des ports : concernant les émigrants.

Les archives militaires.

L’Etat Civil :

Les registres de catholicité ou registres paroissiaux : quelques fois en mairie et souvent aux archives départementales, mais généralement en mauvais état et de ce fait sur microfilms.

L’état civil protestant d’avant 1792 : souvent aux archives départementales.

L’état civil des communes depuis 1792 : registres et tables décennales.

Au delà 100 ans : quelques fois en mairie mais toujours aux archives départementales.

o Depuis moins de 100 ans : un exemplaire en mairie, un exemplaire au greffe du tribunal.

Débuter ses recherches

Jusqu’à quelle date peut-on espérer remonter ?

Cela dépend du milieu social, de la région, des archives locales et…de votre persévérance. Disons qu’en règle générale, vous pouvez espérer remonter jusqu’au milieu du XVIIème siècle.

Combien de temps faut-il pour réaliser son arbre généalogique ?

Il n’est pas possible de répondre à cette question. Cela dépend jusqu’à quel niveau vous voulez effectuer vos recherches, du temps que vous avez à y consacrer, du niveau social de vos ancêtres, des régions dans lesquelles vous devrez chercher… Les paramètres sont nombreux mais si vous devenez vraiment passionné, cela peut être l’oeuvre de toute une vie !

De quels matériels a t-on besoin ?

Le matériel de base, tels que papier, crayons, fiches de classement, pourra être complété par un appareil photo numérique pour éventuellement prendre un cliché d’un document important, par une carte des régions de vos recherches, une loupe pour certains documents difficiles à lire. Un ordinateur et un logiciel de généalogie sont devenus quasi indispensables pour pouvoir convenablement gérer ses données et…les publier sur internet.

Les actes de moins de 75 ans

Une fois les ancêtres les plus lointains localisés (temporellement et géographiquement), on commencera par demander une copie intégrale de l’acte de mariage de ses parents en écrivant à Monsieur le Maire du lieu du mariage.

 L’acte de mariage est le plus précieux des actes, car il fournit tous les renseignements sur l’état civil des époux, de leurs parents et des témoins. C’est l’acte de plus utile pour le chercheur, du moins pour le XXème siècle et la seconde moitié du XIXème siècle.

 Continuez par le même procédé en demandant les actes de naissance des parents, voire les actes de décès. Ceux-ci feront apparaître de nouvelles pistes pour poursuivre vos recherches. Pour qu’un dossier de généalogie soit complet, il faut avoir les 5 actes d’un couple :

 A savoir les 2 actes de naissance, l´acte de mariage, les 2 actes de décès, et si possible, le contrat de mariage, les testaments, etc…

 Dans les grandes villes, on trouvera un service d’archives municipales, mais uniquement pour les actes établis dans cette ville.

 Localisez sur une carte les villages, hameaux, villes qui vous concernent. Ce sera très utile par la suite lorsque vous irez fureter dans les archives des mairies concernées.

 Note :

 o Essayez d’être le plus précis possible dans vos demandes, les employés de mairie sont assez complaisants et honorent celles-ci sans problème, mais il ne faut pas abuser de leur temps. Demandez plutôt que d’exiger et soyez patients, certaines mairies sont longues à répondre.

 o Joindre toujours une enveloppe timbrée pour la réponse. Pour les très petites communes, mettez quelques timbres supplémentaires, elles apprécient et ont souvent un budget serré !

 o En application de la loi, le chercheur ne pourra pas consulter les registres ayant moins de 75 ans. Les mairies refuseront de vous donner ces informations, sauf si vous prouvez votre filiation en joignant les photocopies du livret de famille, ou des actes déjà récupérés.

Les actes jusqu’en 1792

A partir de 1792, ce sont les officiers d’Etat-civil qui rédigent les actes de naissance, de mariage et de décès.

 En remontant le temps, en général à la charnière du XVIIIème siècle (Révolution), les mairies vous répondront assez rapidement qu’elles n’ont plus les registres de l’Etat Civil de l’époque, ceux-ci étant versés aux Archives Départementales du lieu concerné. Il vous faudra maintenant vous déplacer et faire quelques visites aux dites archives. On y trouvera le double de la collection des registres de l’état civil et le double des tables décennales de toutes les communes du département. Par l’intermédiaire du tableau ci-dessous et des documents mis à votre disposition, vous pourrez remonter en moyenne jusqu’au milieu du XVIIème siècle.

 Une fois les dates relevées, il suffit de rechercher dans le registre l’acte concerné et d’en faire une photocopie.

 Il existe de nombreuses sources annexes permettant de sortir des ornières que nous réservent bon nombre d’actes mal rédigés ou incomplètement renseignés :

 o les cimetières vous permettront de découvrir des dates manquantes ou parfois des photos figurant sur les pierres tombales,

 o les listes de recensements quinquennaux figurant aux archives départementales (AD) ou aux archives communales,

 o les archives notariales consultables aux archives départementales (AD) où vous trouverez des inventaires après décès, les donations, les contrats de mariage, les testaments et autres successions,

 o les listes électorales (AD),

 o les registres de circonscriptions (AD),

 o les registres des hôpitaux (AD).

 Note : Pendant l’an 7 (1799) et l’an 8 (1800), les mariages étaient célébrés au chef-lieu de Canton. Il faut faire attention au découpage administratif de la période recherchée.

Jusqu’au milieu du XVI° siècle

Avant 1792, on consultera les registres paroissiaux obligatoires depuis l’édit de 1539. Ces actes rédigés par les prêtres en deux exemplaires ne sont pas aussi complets. Beaucoup de ces registres ont été microfilmés, ce qui permet l’obtention de photocopies. Si cela n’était pas le cas, on peut toujours faire des photographies des originaux, avec l’accord des Archives Départementales.

A cette période, il est utile de préciser que les gens étaient peu nombreux à connaître leur âge, d’où des approximations pouvant aller jusqu’à 5 ans dans les dates que vous récolterez. Prévoyez donc toujours une fourchette assez large dans vos recherches.

La consanguinité était également importante à l’époque. Dans les hameaux et les petits villages ruraux, les cousins se mariaient très souvent aux cousines donc ne vous étonnez pas de rencontrer deux fois le même nom sur deux actes différents, ou de voir une de vos branches coupée nette par le fait d’une alliance entre cousins germains.

Pour ceux qui comptent une ascendance de notables, ils pourront se tourner vers les registres de bourgeoisie aux archives départementales.

Enfin, la noblesse est retranscrite dans les registres nobiliaires.

Le Moyen Âge

Il est très rare de remonter avant le XV° siècle si l’on n’est pas issu d’une branche noble dont la généalogie a déjà été maintes fois répertoriée, commentée et publiée

 Cependant, même pour les pauvres hères comme 90% de la population, il existe quelques moyens pour pousser un peu plus loin ses recherches et ainsi se confondre avec l’Histoire.

 Il existe dans les archives départementales, des registres d’estimes, de compoix, de taille, des documents fiscaux connus sous le nom de recherche de feux, les papiers de marcs, les rôles de fouages etc. Toute sorte de documentations aux noms étranges et parfois difficilement déchiffrables pour les profanes du latin et de la calligraphie moyenâgeuse que nous sommes.

 Avant le X° siècle il n’existe pratiquement pas de noms de familles. Les individus étaient identifiés par un prénom, un lieu-dit près duquel ils vivaient, un métier qu’ils exerçaient ou une particularité physique qu’ils avaient. (Henri Lebrun, Jean du moulin …).

 Le XIV° siècle est une des limites que le généalogiste amateur peut atteindre.

 Et n´oubliez pas que les cercles généalogiques dans la plupart des villes peuvent vous aider à faire vos recherches.

BON COURAGE ET BONNES DÉCOUVERTES

Registres Etat Civil et Paroissiaux
PériodesAccèsContenuTables
Moins de 75 ans
Etat Civil
Les actes ne sont pas communicables aux personnes n’appartenant pas à la descendance de la personne recherchée (pour naissance et mariage). Mais l’on peut consulter les tables décénnales.Naissance : nom, prénom, filiation ; depuis 1922 date et lieu de naissance des parents. Depuis 1897, date et lieu du mariage et nom du conjoint. Depuis 1945, date et lieu du décès

Mariage : dates et lieux de naissances et filiation de époux, témoins, contrat éventuel

Décès : filiation du défunt, nom de son conjoint, au XIXème siècle, âge approximatif et parfois lieu de naissance
Tables annuelles et décennales, alphabétiques
Plus de 75 ans
Etat Civil
Librement consultable

Collection communale disponible à la mairie, sauf si versées aux Archives

2ème collection consultable aux Archives Départementales
Avant 1793
Registres paroissiaux
Librement consultable

Collection paroissiale disponible à la mairie, sauf si versée aux Archives

2ème collection consultable aux Archives Départementales
Baptême : nom, prénom, filiation, parrains et marraines

Mariage : filiation des mariés, témoins, paroisse d’origine ou d’appartenance, parfois âges

Décès : âge approximatif, nom du conjoint, témoins
Pas de tables

Origine de l´état-civil

Avant 1792

Les premiers registres datent du XIV ème siècle. L’église avait chargé son clergé d’enregistrer les baptêmes, les publications de mariage, les mariages et les cérémonies d’inhumation.

 Ces registres paroissiaux furent d’abord des livres de comptabilité donnant, à l’occasion des cérémonies, le relevé des recettes sous forme de quêtes.

 Il semblait que ces renseignements, recueillis par les prêtres, ne pouvaient servir qu’à ceux-ci, dans un but purement privé. Mais, à la suite des usages qu’en firent les particuliers pour prouver leur état civil, le Pouvoir Royal intervint dans la rédaction des actes.

 Au début du XVI ème siècle, en 1509, le gouvernement donna qualité, au Procureur du Roi, pour exercer un contrôle sur ces actes et le droit de poursuivre, en cas d’infraction ou fraude, les prêtres coupables. Par la suite, sous François I er, les Ordonnances de Villers-Cotterêts (1539), puis sous Henri III les Ordonnances de Blois (1579), organisèrent les registres paroissiaux en obligeant les curés de chaque paroisse à tenir trois registres. Cependant, le clergé catholique n’enregistrait que des actes relatifs à des coreligionnaires. Les protestants, par exemple, étaient dans l’impossibilité de produire des actes les concernant. Aussi, sur leur instances réitérées, Louis XIV, en 1667, Ordonnance de Saint-Germain, ordonna aux Officiers de la Justice Royale de constater les naissances, les mariages, les décès des personnes ne pratiquant pas la religion catholique.

A partir de 1792

La révolution française sécularisa ce service en créant  » l’Etat Civil « . Elle enleva aux prêtres l’exclusivité de ces fonctions et obligea tous les citoyens, quelle que soit leur religion, de faire enregistrer les actes de naissance, mariage, décès par un Officier Public.

 La Constituante chargea l’Etat d’organiser ce nouveau service. Le gouvernement lui succédant fit voter à l’Assemblée Législative, le 20 août 1792, une loi confiant au Maire, dans chaque commune, la tenue et la garde des registres de l’Etat Civil. Ce système a été perpétué jusqu’à nos jours.

 En 1804 (loi du 30 Ventôse an XII), les rédacteurs du « Code Civil des Français », consacrèrent une partie du code aux actes de l’Etat Civil et reproduisirent la loi du 20 Ventôse an XI (11 mars 1803) sous les articles 34 à 101.

Age de la majoritécivilematrimonialenubilité (puberté légale)
Année ou siècleFemmesHommesFemmesHommesFemmesHommes
Avant 1556??????
de 1556 au 19 septembre 179225 ans25 ans25 ans30 ans12 ans14 ans
du 20 septembre 1792 au 29 ventôse an XII21 ans21 ans21 ans21 ans13 ans15 ans
du 30 ventôse an XII au 20 juin 190721 ans25 ans15 ans18 ans
du 21 juin 1907 au 04 avril 197421 ans21 ans
depuis le 5 juillet 197418 ans18 ans18 ans18 ans

Les conventions d´écritures

Symboles
SymboleSignification
°Naissance,
Né(e) à… le …
(°)Naissance hors mariage
bBaptême
XMarié(e) à…le…1° mariage
X2 ou XX2° mariage
X3 XXX3° mariage
(X) ou & ou %Fiançailles
Concubinage Union libre
)(Divorcé(e)
+Décédé(e) à…le…
(+) ou inhInhumation
CmContrat de mariage
FsFils (filius)
FaFille (fillia)
PPère
MMère
vfVeuf
vveVeuve
viv.vivant, vivante
pParrain
mMarraine
maj, MA, maMajeur
min, MI, miMineur
TTémoin
gdGrand
tTante
oOncle
gpGrand-père
gmGrand-mère
c.i.g.Cousin issu de germain
ca 1720Vers 1720 (circa)
av. 1750 ou /1750Avant 1750
ap. 1750 ou 1750/après 1750
!1734Cité en 1734
asc.Ascendance
desc.Descendance
origoriginaire
sp.Sans postérité
sa.Sans alliance
test.Testament
p.c.Par contrat
s.s.p.sous seing privé
ctContrat
DJ« décrété de justice »
quart.Quartiers
Rech.Recherche
prsntEn présence de
Rens.Renseignement
*B*ban de mariage
PssParoisse
?Douteux, incertain
! ou CCité
Titres / Professions
SieurSr
SeigneurSgr
ChevalierChev
Conseiller du roicons
Conseiller secrétaire du roiC.S.R.
Notairenot.
Notaire RoyalN.R.
MaîtreMe
Ecuyeréc.
MarchandMd
PrésidentPdt
Bourgeoisbgs
Demoiselle, donc fille de gens noblesDelle
Vigneronvign
Noble Terre (exempt d’impôt)NT
 
Les Mois
Mars, Mai, Juin, Juillet, Août
n’ont pas d’abréviations
JanvierJvier
FévierFv
AvrilAv
Septembre7bre
Octobre8bre
Novembre9bre
DécembreXbre ou 10bre

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